Des députés suédois exigent l’arrêt de l’accord UE-Maroc
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Plusieurs parlementaires suédois d'un des partis du gouvernement suédois, ont suggéré que le Gouvernement suédois travaille à empêcher l'UE de signer n'importe quel nouvel accord ou l’accord de statut avancé avec le Maroc "tant que le pays occupe le Sahara Occidental".

Publié 28 novembre 2008


Plusieurs parlementaires suédois d'un des partis du gouvernement suédois, ont suggéré que le Gouvernement suédois travaille à empêcher l'UE de signer n'importe quel nouvel accord ou l’accord de statut avancé avec le Maroc "tant que le pays occupe le Sahara Occidental".
Dans leur motion 2008/09: U276 au Parlement, Mme. Agneta Berliner et ses collègues parlementaires libéraux déclarent que "le Maroc est une puissance d'occupation. Depuis 1975 le pays occupe son voisin le Sahara Occidental et conduit des agressions sur le peuple Sahraoui".

Le Folkpartiet (fp) fait partie du gouvernement suédois de coalition et a pendant plusieurs années demandé l’application du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Le ministre suédois actuel aux affaires de l'Union Européenne, Mme. Cecilia Malmström est du même parti. Elle a trés tôt demandé que le gouvernement reconnaisse la République Arabe Sahraouie Démocratique. 

Les 4 parlementaires concluent que "c'est une occupation qui viole le principe de souveraineté et qui a été condamnée par l’ONU. Selon une résolution de l’ONU, un référendum aurait dû avoir lieu en 1992 dans lequel le peuple sahraoui se seraient prononcés sur l'avenir de leur pays, mais le Maroc n'a toujours pas permis la mise en place du vote. Les négociations pour obtenir un changement n’ont pas bougé sur le fond depuis 2004."

Malgré cela, l'UE a inclus au cours des années, entre autres, l'accord d'association avec le Maroc, qui a profité à l'économie du pays qui dépend du marché européen. Lobjectif actuel du Maroc dans ses relations avec l'UE est de devenir "un associé avancé", qui approfondirait d’avantage la coopération entre l'Union et le royaume dans le sens financier et sécuritaire.

Les réactions de l'UE sont notamment venues du Commissaire Benita Fererro-Waldner et du Président français Nicolas Sarkozy qui ont prévu que le statut proposé devienne une réalité.

« Si l'UE accepte un tel statut de coopération, nous légitimerions et financerions d’avantage l'occupation marocaine du Sahara Occidental. L'accord de partenariat actuel ne pousse apparemment pas le Maroc à observer la loi internationale. Cependant, l'UE a un rôle clef à jouer pour sauvegarder le droit du peuple Sahraoui de décider de leur avenir conformément à la loi internationale. L'UE devrait donc conditionner tout autre accord avec le Maroc à la fin de l’occupation du Sahara Occidental », écrivent-ils.

http://www.riksdagen.se/webbnav/?nid=410&dok_id=GW02U276(en suédois)

 

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