Le Polisario condamne l'approbation du Conseil
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Le mouvement de libération du Sahara Occidental, le Front Polisario, a publié une déclaration condamnant la décision prise aujourd'hui par le Conseil de l'UE d'inclure le Sahara Occidental dans l'accord commercial du Maroc. Le Polisario appelle le Parlement européen à ne pas en faire de même, et menace d'autres poursuites judiciaires si nécessaire. Lisez la déclaration complète ici.
Publié 17 juillet 2018


Déclaration du Polisario, le 16 juillet 2018

Communiqué

Le Front Polisario prend note de la décision prise aujourd’hui par le Conseil de l’Union Européenne de signer un amendement à l’accord d’association UE-Maroc, destiné à s’appliquer au territoire du Sahara Occidental, et condamne fermement cette décision.

Après les arrêts de la CJUE de 2016 et 2018, toutes les parties avaient fini par reconnaître l’autorité des décisions de justice : un accord conclu par l’Union européenne et le Maroc ne s’applique pas sur le territoire du Sahara Occidental. Pour qu'il y ait application sur ce territoire, il faut un acte distinct, reposant sur le consentement du représentant du peuple Sahraoui.

Dès le lendemain des décisions de justice, le Front Polisario s'est adressé aux dirigeants politiques européens pour permettre la conclusion d'un tel accord.

Or, la Commission européenne, mandatée par le Conseil, a refusé tout contact et s'est limitée à prendre acte des manœuvres grossières du Maroc, puissance militaire occupante du Territoire.

Ainsi, l'UE tourne le dos à la justice pour protéger des intérêts politiques et financiers à court terme, entrave les efforts de paix de l'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara Occidental M. Hurst koehler, opte pour la poursuite du conflit international qui pèse sur la stabilité et la sécurité dans la région et fait endurer de nouvelles années de souffrance au peuple Sahraoui.

Dans l'immédiat, le Front Polisario en appelle au Parlement européen à assumer toutes ses responsabilités et à rejeter cette proposition illégale de la Commission. Le Parlement, organe démocratique est une représentant institutionnel du droit, et doit condamner la dérive de la Commission.

Si le passage en force devait l'emporter, le Front Polisario n'aurait d'autre solution que d'attaquer cette décision devant la CJUE.

Par ailleurs, compte tenu de cette position du Conseil, le Front Polisario a demandé à ses avocats de déposer un recours en responsabilité devant la CJUE pour le dommage causé au peuple Sahraoui. L'UE refusant tout dialogue, il n'y a plus aucune raison d'attendre, et le Front Polisario demande à ses avocats d'agir avec la plus grande détermination.

Ces procédures prendront fin dès que les dirigeants européens accepteront d'appliquer l'arrêt de décembre 2018 : le consentement du Front Polisario pour tout accord concernant le territoire.

Bir Lahlou, le 16 juillet 2018
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