Aujourd'hui, le Parlement Européen a décidé de confirmer l'accord de pêche UE-Maroc, ouvrant la pêche dans les eaux du Sahara Occidental, un territoire dont une grande partie est occupée par le Maroc depuis 1975. « Une triste journée internationale pour la paix et les droits humains », déclare WSRW. L'accord a été signé à la date du premier anniversaire du prix Nobel de la paix de l’UE et pour la Journée internationale des droits de l'Homme.
Photo ci-dessus: les Sahraouis manifestent contre les plan de l'UE de pêcher au Sahara Occidental, le 7 décembre 2013. Plus de 20 blessés.«La décision prise aujourd'hui par le Parlement Européen est contre le peuple du Sahara Occidental. Les Sahraouis ont, en vertu du droit international, le droit d'être entendu sur les activités économiques se déroulant dans leur pays sous occupation. L'UE a négligé aujourd'hui ces droits. Toute la rhétorique de l’UE sur la Journée des droits de l'Homme se révèle aujourd’hui être superficielle», déclare Erik Hagen, président du Western Sahara Resource Watch (WSRW).
204 parlementaires ont voté contre l'accord, tandis que 310 ont voté pour. 49 se sont abstenus.
Les propriétaires des stocks vivent sous la brutale occupation marocaine, ou dans des camps de réfugiés en Algérie. Plus de 100 résolutions de l'ONU appellent au respect de leur droit à l'autodétermination. Aucun État reconnaît les revendications du Maroc sur le Sahara Occidental.
Le Week-end dernier, dans la capitale du Sahara Occidental,
une manifestation sahraouie contre les projets de l'UE de pêcher dans les eaux occupées, a été violemment dispersée par la police marocaine. 20 manifestants ont été blessés. La situation devient de plus en plus tendue, alors qu’un nombre croissant de Sahraouis est insatisfait par la constance de l'UE dans le choix du Maroc comme partenaire commercial dans leur pays, tout en fermant les yeux sur les flagrantes et systématiques violations des droits de l'Homme que le Maroc perpétue dans le territoire.
Au lieu de cela le Maroc sera payé 40 millions € par an en échange de l'accès aux eaux non-marocaines.
En plus de violer le droit international et de ne pas respecter le droit fondamental des peuples à l'autodétermination, le protocole est également une mauvaise affaire pour les stocks de poissons de la région.
Un rapport de Greenpeace a exhorté l'UE à ne pas l’approuver, pour des préoccupations environnementales.