Pour célébrer la Journée internationale de la femme le 8 mars 2014, les femmes des camps de réfugiés sahraouis ont organisé une manifestation contre les entreprises étrangères qui sont complices dans le pillage par le Maroc de leur pays occupé : le Sahara Occidental.
Les femmes se sont réunies dans le camp de Boujdour, l'un des camps de réfugiés sahraouis dans le sud-ouest de désert algérien, pour exiger l’arrêt de l'exploitation illégale des ressources de leur patrie, exhortant les entreprises étrangères concernées à quitter le territoire.
De grandes parties du Sahara Occidental, la terre du peuple sahraoui, sont illégalement occupées par le Maroc depuis 1975. Environ la moitié des Sahraouis ont fui le territoire lors de l'invasion marocaine, et vit depuis dans des camps de réfugiés en Algérie, pays voisin. L'ONU considère le Sahara Occidental comme la dernière colonie d’Afrique. Le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui - le droit de déterminer le statut futur du territoire et de ses ressources - a été reconnu par la Cour Internationale de Justice et soutenu par la communauté internationale à travers d'innombrables résolutions de l'ONU.
Mais alors qu’il refuse de permettre à l'ONU d'organiser un référendum dans lequel le peuple sahraoui peut choisir son propre avenir, le Maroc brade les ressources naturelles du Sahara Occidental comme si elles étaient les siennes. Un avis juridique de l'ONU de 2002, a déclaré que toute l'activité économique au Sahara Occidental est illégale si elle n’est pas conforme aux souhaits et aux intérêts des Sahraouis.
Le peuple sahraoui a maintes fois dénoncé le pillage du Maroc et des partenaires complices. Les Sahraouis ne veulent pas du prélèvement de leurs ressources avant qu'ils aient pu exercer leur droit à l'autodétermination. Ils ne bénéficient pas des activités économiques, dont les revenus vont directement au Maroc, et les emplois créés servent principalement à attirer des colons marocains dans le territoire.
Pourtant, le pillage continue
Les exportations de minerais de phosphate du Sahara Occidental occupé n'ont jamais été aussi faibles qu'en 2019. Cela est révélé dans le nouveau rapport WSRW P pour Pillage, publié aujourd'hui, 24 février 2020.
La société française Total a versé au gouvernement marocain près de 4 millions de dollars US pour le permis d'exploration Anzarane au large du Sahara Occidental, sous occupation illégale.
En 2018, le Maroc a expédié 1,93 million de tonnes de phosphate du Sahara Occidental occupé, d'une valeur estimée à 164 millions de dollars. Trouvez dans le rapport tout ce que vous devez savoir sur les volumes, les valeurs, les navires et les clients.