Alors que l’UE a suspendu son accord de pêche en Guinée du fait de la violence dans le pays, l’UE continue de payer le Maroc pour pêcher au Sahara Occidental occupé.
La Communauté Européenne et la république de Guinée ont conclu un accord de pêche pour la période du 1er janvier 2009 au 31 décembre 2012, et les navires pêchent depuis janvier 2009. En octobre, néanmoins la coopération UE-Guinée a cessé brusquement.
L’accord permettait aux navires de la communauté, et principalement d’Espagne, d’Italie et de France, de pêcher dans les eaux au large de la Guinée. En échange, la Guinée devait recevoir prés de 1,050,000 d’euros par an pour le développement de l’industrie de la pêche et pour améliorer la sécurité.
Pour en savoir plus sur l’accord, voir les
pages d’accueil de l’UE.
Cependant, en septembre, les forces armées de guinée ont utilisé la violence contre la population qui manifestait pacifiquement, tuant plus de 150 personnes et en blessant plus de 1200. Cela a fait changer l’opinion de l’UE.
Après un vote sur le rapport de la Commission de la Pêche au Parlement Européen du 1er octobre, rejetant le projet d’accord de partenariat pour la pêche UE- Guinée, le Conseil des ministères de la pêche, réunis le 20 octobre au Luxembourg, a demandé à la Commission Européenne de lancer les procédures de retrait de la proposition, a écrit
Europolitics.info.
« Bien que l’avis du Parlement ne soit pas contraignant, il a été suffisamment convaincant pour que le Conseil et la Commission le suivent » a écrit Europolitics.
La pêche continue, néanmoins au large du Sahara Occidental. L’UE paye le gouvernement du Maroc pour pêcher dans un territoire qui n’est pas Marocain, mais qui est sous occupation. La Suède, qui est actuellement Présidente du Conseil Européen et qui a voté contre l’accord en 2006, a déclaré que la pêche européenne dans le territoire est une violation du droit international. D’éminents experts juridiques sont du même avis. Pendant que le Maroc refuse de décoloniser le territoire, de graves violations des droits de l’homme sont commises contre ceux qui demande l’autodétermination.