À l’occasion de la consultation ouverte par la Commission de Pêche de l’UE sur la Réforme de la Politique Commune de la Pêche, Western Sahara Resource Watch a sollicité l’UE qu’elle se demande si l’accord de pêche entré en vigueur en 2007 avait réellement bénéficié à la population Sahraouie et lui a intimé d’exclure clairement les eaux du Sahara Occidental de tout futur accord de pêche avec le Maroc.
La Commission de pêche de l’UE a lancé il y a quelques mois un vaste débat sur la gestion de la pêche de l’UE. Son objectif était d’obtenir l’opinion de tous ceux qui ont un intérêt dans l’avenir de la pêche européenne : pêcheurs, transformateurs, détaillants, écologistes, consommateurs, contribuables et tous les citoyens de l'UE qui voudraient contribuer. Pour cela, la Commission a ouvert une période de consultation sur le "Livre Vert de la Politique Commune de la pêche", qui finissait le 31 décembre.
Saisissant cette opportunité, WSRW a envoyé une lettre au Commissaire Joe Borg dans laquelle étaient abordés différents aspects relatifs à la politique de pêche de l’UE et ses implications dans l’exploitation des ressources naturelles du Sahara Occidental.
Ce courrier sollicite du Commissaire Borg que l’un des bénéficiaires de la réforme de la politique de pêche de l’UE soit le peuple Sahraoui, qui a été affecté de manière négative par la politique actuelle par la signature en 2006 de l’Accord de pêche UE-Maroc. WSRW déplore l'ambiguïté de l’accord quant l’inclusion ou non des eaux du Sahara Occidental de sa zone d’application, qui a pour conséquence que des navires européens pêchent actuellement dans les eaux Sahraouies.
« Dans le Livre vert sur l’avenir de la politique commune de la pêche », conclut la lettre, « la Commission demande comment l’architecture actuelle de ses Accords de pêche peut être revisitée pour répondre au mieux aux besoins de ses partenaires dans le monde en développement. Elle demande comment l’UE peut renforcer son rôle dans la promotion d’une meilleure gestion de la pêche. Elle demande comment les avantages sociaux de la pêche peuvent être améliorés dans les pays tiers. Elle demande comment les Accords de pêche peuvent avoir un impact significatif sur le développement et sur la lutte contre la pauvreté ». En réponse à ces questions, nous recommandons que si des accords sont conclus dans lesquels les ressources halieutiques d’un territoire illégalement occupé ou d’un territoire Non Autonome sont en danger d’être exploitées en violation du droit international, toutes les mesures doivent être prises pour prévenir une telle éventualité. Plus précisément, dans tous les futurs Accords entre l’UE et le Maroc, nous vous demandons que les eaux du Sahara Occidental soient clairement et explicitement exclues. »
Le courrier envoyé par WSRW a été inscrit le 11 décembre dans la page web de la Commission.
Vous pouvez télécharger la lettre ici (en anglais).
M. Hans Corell, ancien conseiller juridique auprès du conseil de sécurité des Nations Unies, commente les activités de pêche de l'UE au Sahara Occidental.
415 députés ont soutenu le nouvel accord de partenariat dans le domaine de la pêche entre l'UE et le Maroc, qui s'appliquera expressément au Sahara Occidental occupé. Découvrez ici qui ils sont.