Le 10 février, le Parlement marocain a adopté à l'unanimité l'accord de pêche UE-Maroc. Sans surprise. Grâce à cet accord, l'UE paiera le Maroc pour pêcher dans les eaux au large du territoire que le Maroc occupe illégalement : le Sahara Occidental.
L'adoption intervient trois semaines
après la ratification par le gouvernement marocain, le 21 janvier 2014.
Mbarka Bouaida, ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, a de nouveau souligné l'importance de l'accord en termes de sécurisation des liens politiques avec l'Union européenne. "Ce protocole définit les moyens et les conditions de la relation entre les deux parties à propos de la pêche maritime en vue de servir les intérêts nationaux, pour soutenir les liens politiques avec l'UE et ses membres et assurer la durabilité des ressources halieutiques du royaume", selon
les médias marocains qui rapportent ses propos.
Toutefois "les ressources halieutiques du royaume" comprennent également les riches eaux du Sahara Occidental occupé - voisin du sud du Maroc que la monarchie marocaine a décidé d'envahir puis d’annexer en 1975. L’Espagne, la puissance coloniale du Sahara Occidental qui avait soutenu l'invasion marocaine, a exercé de fortes pressions pour l'accès de l'UE à la fois aux eaux marocaines et sahraouies. Le secteur de la pêche espagnol a indiqué
sa volonté de commencer à pêcher, s’est plaint de la lenteur du Maroc à mettre en œuvre l'accord.
Mais alors que le processus politique est maintenant pratiquement terminé - en attente de publication de l'accord dans je journal officiel national du Maroc - les procédures techniques sont encore à mettre en place : création d'un comité technique mixte, demande et attribution des permis de pêche, visites techniques etc.
Le processus devrait prendre un autre mois.