L'intermédiaire international en location de logements privés a récemment retiré la liste des propositions dans les colonies de peuplement israéliennes, mais semble appliquer des règles différentes à de similaire situations d’occupation. Les Sahraouis protestent.
La nouvelle selon laquelle Airbnb a retiré de son site Internet le mois dernier toutes les listes de propositions situées dans des colonies israéliennes illégales a été largement couverte par les médias internationaux. La décision avait été prise avant la publication d'un rapport de Human Rights Watch prévue pour le lendemain. Voir le communiqué de presse d’Airbnb [ou télécharger].
Selon le Times of Israel d'un responsable d’Airbnb : "Dans la déclaration que nous avons publiée lundi, nous notons que nous avions mis au point un cadre permettant d’évaluer la manière dont nous devrions traiter les listes de proposition dans les territoires occupés dans le monde. Le Sahara Occidental est un exemple d’endroit où nous utiliserons ce cadre", a déclaré le responsable.
Le problème des listes d’Airbnb n’est cependant pas encore réglé. Au 8 décembre 2018, il y avait 51 propositions d'hébergement dans la ville de Dakhla, neuf à El Aaiún et une à Smara, toutes situées sur des terres occupées.
La question est controversée, puisque la fourniture de ces adresses contribue à l'implantation des colons, à la colonisation et à l’occupation du territoire. Il y a quelques mois à peine, des représentants des Sahraouis ont signalé à la police française un opérateur touristique qui avait violé les lois françaises sur la colonisation. Presque tous les hôtes de la ville de Dakhla ont mentionné l’accès facile au secteur controversé du kitesurf touristique maroco-étranger sur la plage. Le secteur emploie majoritairement des colons, et les représentants du Sahara Occidental n'ont pas donné à Airbnb la permission de commercialiser ses annonces dans le territoire occupé.
Cependant, le problème des annonces d’Airbnb au Sahara occidental est encore plus grave.
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