L'ONU estime que le développement de l’exploitation des ressources naturelles au Sahara Occidental viole le droit international, sauf si ses habitants y consentement et en tirent profit. Pourtant, le Maroc envisage d'autres demandes à l'ONU pour financer son pillage des ressources minérales. "Le Mécanisme de l'ONU pour un développement propre ne doit pas soutenir le Maroc au Sahara Occidental", déclare WSRW.
Au cours des dernières semaines, Western Sahara Resource Watch (WSRW) a révélé que le mécanisme de l'ONU pour un développement propre examine deux projets marocains au Sahara Occidental occupé. Le premier est un projet d'énergie de l’entreprise royale marocaine Nareva. L'autre est un vaste projet d'énergie solaire
pour l’industrie de la pêche marocaine sur le même territoire occupé.
WSRW peut maintenant révéler que deux autres «projets verts» sont sur la même voie, qui contribuent directement à maintenir l'occupation illégale et brutale du Maroc du Sahara Occidental.
Si un projet devait bénéficier d'un financement par le biais du MDP - il serait en contradiction avec d'autres institutions des Nations Unies comme le Programme de développement des Nations Unies (PNUD). Par coïncidence,
le PNUD est un partenaire clé du MDP au Maroc.
Le PNUD a expressément déclaré qu'il n'a pas l'intention de soutenir les programmes au sud de la frontière internationalement reconnue entre le Maroc et le territoire qu'elle a annexé en 1975. Tous les accords passés avec le gouvernement marocain "déclarent explicitement que les activités des projets sont limités à des localités particulières au nord de la ligne de l'ONU". Les programmes du PNUD "sont limités aux frontières internationalement reconnues du Maroc", affirme l'organisation. En cas contraire, l'ONU qualifie que se serait en violation du droit international, puisque la Cour internationale de Justice a clairement rejeté les revendications du Maroc sur le territoire.
«Nous exhortons le Mécanisme de Développement Propre à suivre l'avis des services juridiques de l'ONU, ainsi que le PNUD, et ne pas permettre de financer des projets au Sahara Occidental", a déclaré Sara Eyckmans coordinatrice de WSRW.
Voir la conclusion de
l'avis juridique des Nations Unies en 2002 sur ce genre d’industries.
Les
pages Web de MDP Maroc annoncent deux autres projets prévus dans le Sahara Occidental:
1. L'énergie pour la production de ciment
L'exploitation des ressources du sol pour la production de ciment, près d'El Aaiun est évidemment en violation du droit relevant de l'avis juridique de l'ONU en 2002. La production actuelle est réalisée par la société marocaine de
Ciments du Maroc (une filiale du groupe italien
Italcementi).
Une note d'information pour un projet de 10 MW d'énergie éolienne par les Ciments du Maroc a été approuvé par le conseil d'administration du MDP du Maroc, mais les processus de validation supplémentaires ne semblent pas avoir encore commencé. Une «Note d'information du projet" est un premier aperçu projet, communiqué entre l'entreprise postulante et le conseil national du MDP.
Le contact pour le projet est Regragui Mostafa, m.regragui@cimar.co.ma
2. L'énergie pour la production de phosphate
L’OCP est l’entreprise publique marocaine d'exploitation des ressources de phosphate au Sahara Occidental. Un certain nombre d'investisseurs internationaux ont renoncé à ce commerce pour des raisons éthiques. Le fonds de pension du gouvernement norvégien, par exemple, a conclu que le fonctionnement de l'entreprise "
représente des violations particulièrement graves des normes éthiques fondamentales". Trois compagnies privées ont cessé les importations après avoir été informées des problématiques relatives au droit international, des efforts de l'ONU pour décoloniser le territoire et des aspects controversés du commerce.
Une «idée de projet » pour un « wet port» à El Aaiun a été rédigé par l'OCP pour le conseil marocain du MDP. Le port d’El Aaiun est utilisé pour exporter le phosphate sahraoui des mines de Bu Craa.
La personne à contacter à l'OCP est Bouchra Nakara, b.nakara@ocpgroup.ma