Le fond de pension norvégien KLP exclut la compagnie pétrolière française Total de ses investissements. KLP considère que les activités de Total au Sahara Occidental sont contraires à l'éthique.
Une version plus longue de l’article ci-dessous a été publiée sur le site Internet norvégien
NRK le 03.06.2013. Traduit en anglais par le Comité norvégien de soutien au Sahara Occidental.
KLP, le fond de pension du gouvernement local ne veut plus inclure une des plus grandes compagnies pétrolières du monde dans son portefeuille de placements.
La raison en est l'accord de la compagnie pétrolière avec le Maroc pour l'exploration pétrolière et gazière au large du Sahara Occidental.
"KLP croit que les activités de Total sur le plateau continental au large de la côte du Sahara Occidental peuvent être liées à des violations des normes éthiques fondamentales», a déclaré Jeanett Bergan, chef des investissements responsables pour KLP Kapitalförvaltning.
Total a repris ses activités d'exploration pétrolière et gazière au large des côtes du Sahara Occidental en 2012. Selon KLP, toutes les activités sur le plateau continental au large des côtes du Sahara Occidental sont liées aux violations des normes éthiques fondamentales.
Voici l'analyse de KLP sur les activitiés de Total (en anglais). L'enquête du Financial Times sur les plus grandes entreprises du monde, sur le marché de la cotation plaçait Total au 39ème rang en 2012.
Globalement, seulement 12 entreprises ont un plus grand chiffre d'affaires que Total en 2012. La compagnie dispose de 97.000 employés et opère dans 130 pays.
"Ne pas violer la loi»
KLP a contacté le siège de Total en France.
"La compagnie a souligné qu'elle n'a pas enfreint la loi, et nous n’avons pas affirmé qu’elle le fait", a déclaré Bergan. "KLP exclut toutes les entreprises qui se livrent à l'extraction des ressources naturelles au Sahara Occidental occupé."
KLP et les fonds KLP avaient des investissements pour environ 52,6 millions € dans Total SA au 31 décembre 2012.
En comparaison, le Fonds norvégien pour le gouvernement détenait à la fin de 2012 des actions Total pour plus de 1,9 milliard €, soit 2,1% de ses actions.