Le moment ne pouvait guère être pire. Un nouveau cycle de négociations de l'UE avec le Maroc en matière de pêche au large des côtes du Sahara Occidental occupé commence dans trois semaines, exactement quand le médiateur de la paix de l'ONU se rendra au Sahara Occidental pour donner une nouvelle vie aux pourparlers de paix.
Fin octobre, l'envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara Occidental, débutera son voyage dans la région, y compris sa première visite au Sahara Occidental. L'émissaire, Christopher Ross, essaie de négocier les pourparlers de paix entre le Maroc et le Front Polisario - pourparlers qui incluent notamment maintenant la gestion des ressources naturelles du territoire.
Exactement de la même période, le 3 novembre, l'UE se rendra au Maroc pour poursuivre les négociations sur la pêche au Sahara Occidental. La date de la visite de l'UE est indiquée dans le journal marocain
L'Economiste.
Le bureau juridique de l'ONU et le service juridique du Parlement Européen ont conclu que toute pêche au Sahara Occidental serait en violation du droit international si les Sahraouis n’y consentent pas. Aucune initiative n'a été prise par l'UE pour obtenir le consentement du peuple sahraoui. Les négociations de l'UE sont déjà sur le chemin de violer le droit International, comme l’a fait l'accord précédent.
Le responsable juridique en chef de l’UE avait déclaré qu'il est clair qu'un accord pêche de l'UE avec le Maroc qui ne définirait pas la frontière sud avec le Sahara Occidental, ne respecterait pas, en soi, le droit international.
La visite de l'Envoyé spécial, et la visite de l'UE coïncident avec le deuxième anniversaire du démantèlement du camp de protestation massif qui a été érigé dans les territoires occupés du Sahara Occidental en 2010. Le camp était une protestation civile contre la marginalisation, le chômage et le pillage des ressources du territoire. Suite à l'intervention par les autorités marocaines, un certain nombre de Sahraouis ont été arrêtés. Parmi ceux-ci
Sidahmed Lemjiyed, le secrétaire général d'un groupe sahraoui de recherche sur le pillage des ressources naturelles du Sahara Occidental. L'activiste sahraoui a déjà passé 2 ans en prison, et attend son procès devant un tribunal militaire pour avoir pris part aux manifestations.
Les prisonniers ont été des adversaires majeurs des opérations de pêche illégales de l'UE au large du territoire occupé.