Une note d’intention d’un nouveau modèle spécifiquement orientée vers le développement social et économique des «provinces du sud» a été présentée au Palais Royal à Rabat la première semaine de janvier. Le territoire mentionné est le Sahara Occidental occupé.
Photo: L'affiche du roi du Maroc au coin d’une rue à El Aaiun, au Sahara Occidental occupé.Au mépris du droit international et de dizaines de résolutions de l'ONU, le Sahara Occidental est encore largement occupé par le Maroc. Et tandis que les bénéfices de l'exploitation illégale de la richesse naturelle du territoire coulent dans les caisses du Trésor marocain, le souverain marocain veut maintenant faire monter les enchères.
Il y a quelques mois, le roi Mohammed VI du Maroc
a chargé le Conseil national économique, social et environnemental (CESE) d’arriver à un modèle de développement des provinces sahariennes. Le roi avait émis ce mandat à la suite de son discours du 6 novembre de l'année dernière, pour commémorer le 37ème anniversaire de la « Marche Verte » - l'invasion marocaine du Sahara Occidental. Dans son discours à la nation, le roi avait appelé à une approche ciblée.
Développer davantage le Sahara Occidental correspond à la stratégie marocaine pour stimuler la «marocanité» du territoire occupé. Les emplois créés grâce à l'utilisation illégale des ressources naturelles sahraouies sont attribués en priorité aux colons marocains, et non aux Sahraouis, qui sont de plus en plus reléguées aux marges de la société. Les gains financiers tirés de l'exploitation du territoire occupé finissent dans les mains de la monarchie marocaine et de ses alliés - et non du peuple sahraoui, les propriétaires légitimes de la terre et ses richesses.
Le 2 janvier 2013, le Président de l'ESEC, Chakib Benmoussa, a été reçu par le roi dans son palais royal à Rabat, pour présenter une note d’intention.
La principale conclusion du CESE confirme la conviction du roi que les «provinces du sud» n'ont pas atteint leur plein potentiel et de loin, et ont encore raté leur décollage économique. Le Conseil suggère maintenant de se concentrer sur quelques points d'action, qui pivotent tous autour de l'exploitation des ressources naturelles du territoire. Les entreprises privées doivent devenir la clé de voûte de tout développement dans la région. Les capitaux privés doivent être attirés et la région doit être ouverte à l'investissement étranger direct, a déclaré M. Benmoussa.
Dans les prochains mois, le CESE transformera sa note succincte en un plan de développement à part entière pour transformer le Sahara Occidental occupé en une plaque tournante pour l'investissement. Le plan sera présenté en
octobre 2013.