Alors que la compagnie pétrolière française Total entreprend de l'exploration pétrolière au large du Sahara Occidental occupé, 26 organisations sahraouies de la société civile demandent à la compagnie de cesser ses activités. « Nous, signataires de cette déclaration, sommes contre la présence de Total au Sahara Occidental. Nous demandons à la compagnie d'arrêter toutes ses recherches et de partir immédiatement », écrivent-ils dans un communiqué publié le 6 février.
Total a signé avec le gouvernement marocain un contrat de reconnaissance pour un bloc très important au large du Sahara Occidental occupé. Le nom du bloc est Anzarane Offshore, et mesure une étonnante surface de 100,926,70 km ²
Mais les propriétaires légitimes du territoire et de ses abondantes ressources, le peuple sahraoui, demandent maintenant à la compagnie de cesser ses travaux d'exploration. Dans un communiqué signé par des organisations représentant la grande majorité des groupes sahraouis de la société civile dans les territoires occupés du Sahara Occidental, dans les camps de réfugiés du sud-ouest de l'Algérie et dans le pays de Total, la France, ils expriment leur opposition à la présence de Total dans leurs terres occupées .
« Leur présence et leur action soutiennent l'action colonisatrice, et c'est tout le contraire de ce que travaille l'ONU par le biais de son envoyé spécial son excellence l'ambassadeur Christopher Ross. » déclarent les organisations. « Nous, signataires de cette déclaration, sommes contre la présence de Total au Sahara Occidental. Nous demandons à la compagnie d'arrêter toutes ses recherches et de partir immédiatement. »
« La compagnie n'a pas demandé la permission, ni ne l'a reçue, ni auprès du mouvement de libération qui nous représente officiellement devant l'organisation des Nations Unies, ni de notre part, société civile et peuple Sahraoui. »
Il ya deux mois,
le gouvernement en exil de la République du Sahara Occidental avait protesté contre activités de Total au Sahara Occidental, qui n’a jamais reçu leur approbation. WSRW ne sait pas si le gouvernement a reçu une quelconque réponse.
En 2001, Total - alors TotalFinaElf - avait signé une licence pour la même zone. Cet acte avait conduit le Conseil de sécurité à demander à son Bureau juridique un avis sur la légalité de l'accord passé avec le Maroc.
Le Bureau juridique avait conclu qu'il serait en violation du droit international si l'exploration et l'exploitation était poursuivie au mépris des vœux et intérêts du peuple du territoire.