Les Sahraouis qui protestaient contre les provocateurs projets de l'UE de payer au Maroc des droits de pêche au Sahara Occidental occupé ont été attaqués par la police marocaine hier. Le Président en exil a demandé aujourd'hui dans une lettre au secrétaire général de l'ONU une intervention face aux « agressions marocaines répétées contre les citoyens sahraouis pacifiques et sans défense » par les autorités du Maroc et pour empêcher l’accord sur la pêche illégale de l'UE.
La nuit dernière, les Sahraouis ont manifesté contre les projets de l'UE de pêcher au Sahara Occidental. Aucun des États ne reconnaît le Sahara Occidental comme partie du Maroc, mais la Commission Européenne a négocié un accord avec le Maroc pour les poissons sahraouis. Le bureau juridique de l'ONU a expressément indiqué que cette activité ne peut avoir lieu que si elle est conforme à la volonté des Sahraouis. Ce n’est pas le cas.
Ainsi, les Sahraouis protestent depuis longtemps. Hier,
la police est intervenue pour arrêter une manifestation dans la capitale El Aaiun. Les manifestations et les organisations ne sont pas autorisées sur le territoire.
« Nous renouvelons la demande de mesures d'urgence, conformément avec la responsabilité des Nations Unies pour la décolonisation du Sahara Occidental, afin d'assurer la sécurité et la sûreté des citoyens sahraouis contre l'oppression des forces d'occupation marocaines, à travers un mécanisme de l'ONU qui permet à la MINURSO de protéger, de surveiller et d’émettre des rapports sur les droits humains au Sahara Occidental» a écrit le président de la République dans sa lettre, selon
le service de presse sahraoui SPS dimanche après-midi.
Le président de la République a également appelé les Nations Unies à intervenir auprès de l'Union européenne pour que celle ci écoute les revendications légitimes de ces citoyens qui demandent que l’Union s'abstenir de signer un accord avec le Royaume du Maroc qui inclut le territoire ou les eaux territoriales du Sahara Occidental, parce que « ce serait une agression flagrante contre le droit du peuple sahraoui et une violation flagrante du droit international », a t-il ajouté .
Le Président de la République demande que soient imposées toutes les sanctions et les pressions nécessaires sur le Maroc pour qu’il se conforme à la légalité internationale, libère tous les prisonniers politiques sahraouis dans ses prisons, y compris les détenus de Gdeim Izik, et enlève le mur marocain de la séparation qui représente un crime contre l'humanité.
L'occupation du territoire a été condamnée par le Conseil de sécurité et par l'Assemblée Générale des Nations Unies.