Les réfugiés sahraouis manifestaient le 17 mars contre la compagnie suisse Glencore Plc, qui cherche du pétrole dans leur Sahara Occidental occupé. Voir les photos et vidéos de la manifestation ici.
Glencore Plc, la multinationale de marketing et de production intégrée de matières premières basée en Suisse, est titulaire de deux permis d'exploration du gouvernement marocain pour les blocs pétroliers situés à l'extérieur des frontières internationalement reconnues du Maroc, dans la partie du Sahara Occidental que le Maroc a envahi et annexé en 1975.
Une grande partie du peuple sahraoui a fui de l'invasion du Maroc, et vit encore dans des camps de réfugiés dans le sud-ouest de l'Algérie. Le 17 mars 2015, dans un de ces camps, nommé d'après la ville de Dakhla dans leur pays, les réfugiés se sont regroupés pour montrer leur opposition à la recherche pétrolière de Glencore au Sahara Occidental. Les manifestants portaient des banderoles disant "Glencore rentre chez toi", "Cessez de voler notre avenir" et "Glencore nous ne vous voulons pas dans notre patrie".
L'exploration pétrolière viole le droit international précisé dans un avis juridique de l'ONU de 2002, qui qualifie en effet toute exploration et l'exploitation des ressources du Sahara Occidental d'illégale si elles ne sont pas menées en conformité avec les souhaits et les intérêts du peuple sahraoui - les habitants originaires du territoire au moment de l'invasion du Maroc.
Le peuple sahraoui s'oppose au programme pétrolier marocain dans ses terres occupées. Mais ni le Maroc, ni ses partenaires internationaux tels que Glencore, ne tiennent compte de ses avis et volonté.
L'ONU considère à ce jour le Sahara Occidental comme un territoire non autonome - une colonie qui doit achever son processus de décolonisation. Aucun État au monde ne reconnaît la revendication intenable du Maroc sur le territoire. La Cour internationale de justice a reconnu le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination - le droit de déterminer le statut du territoire et de ses ressources - qui est repris dans d'innombrables résolutions des Nations Unies et soutenu par la communauté internationale.
Les récentes fuites sur des paradis fiscaux internationaux fournissent plus d'informations sur les dessous des opérations pétrolières de Glencore au Sahara Occidental occupé.