Plus de 100 résolutions de l’ONU ont exigé que le droit à l’autodétermination soit accordé au peuple sahraoui. Le Maroc refuse de donner ce droit. Pour Kosmos, c’est une bonne nouvelle. « Kosmos pense qu’il a fait le bon pari quant à la partie qui dominera » est il écrit en présentation de leurs pages d’accueil. Kosmos possède un accord d’exploration au Sahara Occidental, malgré que l’ONU dise qu’il serait illégal de forer.
La compagnie Kosmos Energy basée au Texas a publié un profil de leur société sur ses pages d’accueil, daté du 28 avril 2008.
Ils écrivent :
"L’atout final du portefeuille de Kosmos est un énorme block en zone offshore du Maroc (environ 44 000 km2) que la compagnie appelle « projet de frontière de choix ». Prés de la moitié de la zone de Boujdour offshore s’étire sur la corniche, l’autre moitié s’étend en eaux profondes. Kosmos détient 75% des intérêts et l’Office National des Hydrocarbures et des Mines (ONHYM) 25%.
La superficie est contestée avec le Sahara Occidental, mais Kosmos croit qu’il fait le bon pari quant à la partie qui dominera." (Nous soulignons)
Kosmos est la seule compagnie pétrolière présente aujourd’hui offshore le Sahara Occidental occupé. Aucun pays au monde ne reconnaît la présence marocaine sur le territoire, mais Kosmos le fait. Kosmos continue à se référer à l’accord comme s’il était situé au Maroc même. Un
avis légal de l’ONU de 2002 établit que forer serait une violation du droit international.
"Les raisons pour lesquelles Western Sahara Resource Watch pense qu’il est crucial de mettre l’accent sur les compagnies étrangères qui agissent au Sahara Occidental occupé, sont que ces compagnies donnent une nette impression de légitimer la brutale et illégale occupation, exactement comme le fait Kosmos actuellement», souligne Javier García Lachica, coordinateur international de WSRW.
Kosmos agit depuis le début au Sahara Occidental de façon hautement amorale, supportant ouvertement la présence marocaine. Mais comme la compagnie n’a pas d’actionnaires, il est difficile de faire pression sur la direction de l’entreprise afin qu’ils quittent la zone.
Kosmos écrit dans le profil de la nouvelle compagnie que l’une des future possibilité est d’entrer en bourse.
"Si Kosmos ose entrer en bourse, nous promettons de rencontrer chaque simple actionnaire à propos de ses activités au Sahara Occidental », a dit Javier García Lachica.
"Nous sommes sûrs que les actionnaires comprendront le concept de l’investissement éthique, quelque chose que les directeurs de la compagnie ne font pas aujourd’hui. »
Jusqu’en 2006, le réseau WSRW a fait campagne auprès des différentes compagnies pétrolières impliquées dans les eaux du Sahara Occidental. Après d’intenses pressions des actionnaires, toutes les entreprises ont quitté le territoire. Depuis, WSRW a rapidement pris de l’ampleur et consiste aujourd’hui en un groupe d’organisations membres dans 30 pays dans le monde.
Télécharger la présentation de Kosmos ici.