L’information de l’obtention par les compagnies pétrolières irlandaises Island Oil & Gas, Longreach et San Leon de licence d’exploration pour la zone proche de Smara occupée, a déclenché une réponse de la part des habitants natifs du territoire. Et ce n’est pas une réaction de bienvenue.
Fin juillet, les trois compagnies irlandaises ont annoncé la conversion de leur licence de reconnaissance pour le block Zag en licence d’exploration. Depuis décembre 2006, ces compagnies ont travaillé avec la compagnie pétrolière nationale marocaine ONHYM dans une quête pétrolière au Sahara Occidental, un Territoire Non Autonome occupé par le Maroc depuis plus de 30 ans.
Controversé est un moindre mot. Quand les géants pétroliers ont commencé le ciblage du Sahara Occidental en 2001, cela a provoqué un débat à l’ONU. Le bureau des affaires juridiques de l’ONU a conclu que « si des activités de prospection et d’exploitation devaient être entreprises au mépris des intérêts et de la volonté du peuple du Sahara occidental, elles contreviendraient aux principes de droit international applicables aux activités touchant aux ressources minérales des territoires non autonomes. » Voir l’avis complet ici.
La modification des licences accordée par l’ ONHYM à ses partenaires irlandais semble avoir déclenché une réaction de protestation du peuple du Sahara Occidental, les Sahraouis. Manifestement, ils ne jugent pas la poursuite de la chasse au pétrole, et des possibles forages d’exploration conforment à leurs intérêts et souhaits.
Au début du mois, le Front Polisario, reconnu par l’ONU comme le représentant officiel du peuple Sahraoui, avait prononcé son opposition à ce qu’il considérait comme des « provocations marocaines ». L’accélération des plans marocains de recherche pétrolière illégale dans un moment ou les deux parties sont censées reprendre les négociations de paix « de bonne foi », ne sont pas propices à la sérénité nécessaire à un règlement durable, pour l’avancement duquel l’envoyé spécial pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, travaille dur.
"Je n'ai aucun problème en affirmant, rétrospectivement, que cela aurait été une mauvaise idée de prendre cette mission", a déclaré aux médias le PDG de la compagnie d’études sismiques Spectrum ASA. Maintenant, l’explorateur pétrolier Irlandais San Leon va devoir trouver un autre sous-traitant pour traiter les données géologiques qu'il collecte dans les territoires occupés, en violation du droit international.
Les compagnies irlandaises/britanniques qui cherchent illégalement du pétrole dans les territoires occupés du Sahara Occidental avait prévu des études sismiques pour le quatrième trimestre de cette année. Ils n’ont pas encore commencé, mais les projets de réaliser le programme demeurent.