Le premier câble de l'Ambassade des États-Unis cite un accord de 3 milliards d'Euros pour Sarkozy, comme la politique française sur le Sahara Occidental penche vers la position marocaine. Parmi les accords signés par Sarkozy il y a l'accord sur le nucléaire avec l’OCP, le pilleur marocain de phosphates. (Office Chérifien des Phosphates)
« Lors de la visite, Sarkozy et son entourage ont conclu des accords commerciaux et ventes militaires, dont une frégate navale, pour presque 3 milliards d'euros, », remarque l'ambassade dans le document daté du 29 octobre 2007, en relation avec la visite de Sarkozy au Maroc. La lettre constitue le premier document de l'ambassade des États-Unis sur le Sahara Occidental révélé par le site Web controversé Wikileaks.
La lettre mentionne spécifiquement l'accord signé par le groupe nucléaire français Areva et la Compagnie Nationale des Phosphates (OCP). L'accord consistait à extraire l'uranium du acide phosphorique marocain.
L'OCP pratique l'extraction minière au Sahara Occidental occupé, en violation du droit international comme décrit dans l'opinion légal de l’ONU du 2002. La compagnie nationale OCP extrait du phosphate au Maroc et au Sahara Occidental.
Au même temps, l'ambassade des États-Unis a remarqué que Sarkozy, à travers ses affirmations, avait agacé les représentants du peuple Sahraoui:
« Les réflexions de Sarkozy sur le Sahara montrent comme la France se place vers la position marocaine et ont été accueillies comme telles par la plupart de journaux marocains, qui ont caractérisé les remarques du président comme une avanée de la politique française sur la question du Sahara. (nous comprenons que les dirigeants du Polisario aient protesté contre les réflexions de Sarkozy) », note l'ambassade des États-Unis à Rabat dans la première lettre confidentielle sur le Sahara Occidental publiée aujourd'hui sur Wikileaks.
Le Maroc occupe illégalement le Sahara Occidental, prétendant qu'il fait partie de son propre territoire. Aucun pays au monde reconnaît la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, une revendication qui a été rejetée de façon catégorique par la Cour Internationale de Justice en 1975.
Pour la onzième année consécutive, Western Sahara Resource Watch publie un aperçu annuel détaillé des entreprises impliquées dans l'achat de phosphates de la zone en conflit du Sahara Occidental occupé.
Alors que Continental renégocie son contrat avec la société nationale marocaine de phosphate, il n'est toujours pas clair si le groupe allemand a l'intention de limiter ses opérations au Maroc ou les étendre au Sahara Occidental occupé.
Les exportations de minerais de phosphate du Sahara Occidental occupé n'ont jamais été aussi faibles qu'en 2019. Cela est révélé dans le nouveau rapport WSRW P pour Pillage, publié aujourd'hui, 24 février 2020.