Le Maroc et l'Union européenne vont engager des pourparlers à Rabat le 22 avril sur un accord de libre-échange approfondi et complet.
Photo: Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso et le Premier ministre du Maroc, Abdelilah Benkirane, lors d'une conférence de presse à Rabat le 1er mars 2013.Selon les services de la Commission commerce du PE, l'accord de libre-échange approfondi et complet (ALEAC) va considérablement étendre l'accord d'association existant, qui établit déjà un libre-échange des marchandises.
L’ALEAC envisagé couvrira les services, les marchés publics, la concurrence, les droits de propriété intellectuelle, la protection des investissements et l'intégration progressive de l'économie marocaine dans le marché unique de l'UE. Des domaines comme les normes industrielles et les réglementations techniques sont concernés, ainsi que des mesures sanitaires et phytosanitaires.
Au cours de sa visite au Maroc au début du mois, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a déclaré que le principal objectif de cet accord est de faciliter l'intégration du Maroc dans le marché intérieur de l'UE. Alors que les négociations proprement dites doivent débuter en avril, le lancement officiel
a été annoncé la semaine dernière par M. Barroso.
Mais étant donné la réticence de l'UE à clairement exclure les parties occupées du Sahara Occidental de ses accords commerciaux avec le Maroc, il est attendu que l’ALEAC pourrait avoir un effet considérable sur le territoire - un impact négatif sur le processus de paix parrainé par l'ONU en renforçant les revendications non étayées du Maroc sur le Sahara Occidental. Par conséquent, les entreprises européennes attirées dans des accords sur des terres occupées, risquent de devenir partenaire de la prolongation du conflit.
Les échanges commerciaux entre l'UE et le Maroc s'élève à environ 24 milliards d'euros en 2011. Le Maroc est aussi le plus important bénéficiaire de l'aide européenne.
31 organisations de la société civile sahraouie du Sahara Occidental occupé et les camps de réfugiés sahraouis en Algérie ont
appelé la Commission Européenne à exclure leur pays de l’ALEAC. La Commission européenne ne les a toujours pas consultés dans le processus.