Le ministre marocain des Affaires étrangères - comme prévu - s'est, le 7 novembre, répandu sur l'occupation du Sahara Occidental par son pays lors de la déclaration d'ouverture de la COP22.
Comme prévu : lorsque le Maroc ouvre la réunion de la Cop22 au jour national de l'occupation, le gouvernement fait un point sur l'occupation du Sahara Occidental.
Le Premier ministre Salaheddine Mezouar a donné sa première conférence de presse aujourd'hui en tant que Président de la COP22 lors de la journée d'ouverture de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Marrakech.
« Salahedinne Mezouar a souligné les remarques faites par SM le Roi Mohammed VI lors de l'anniversaire de la Marche verte du Maroc (6 novembre) dans laquelle il a appelé Marrakech à être la COP de l'action», selon la note officielle du site COP22.ma.
Ce site est administré par le gouvernement marocain. La « Marche verte » fait référence à l'invasion marocaine du territoire du Sahara Occidental. La marche a été à l'époque condamnée par l'ONU.
Le Maroc utilise également le compte Twitter @COP22 pour une propagande arbitraire du genre. Sur le site de COP22.ma, figure la photo (voir ci-contre) de la conférence de presse d’un match de football dans le territoire occupé dont WSRW a parlé le 5 novembre. « À l'occasion du 41ème anniversaire de la Marche Verte », lit-on sur la banderole.
Des fosses communes datant de l’invasion se découvrent encore. Plus de 500 sahraouis - autochtones du Sahara Occidental - sont encore portés disparus, et la moitié de la population du territoire est toujours réfugiée à la suite de l'invasion.
L’une de ceux qui ont fui est Suelma Beirouk - vice-présidente de l'Union africaine - qui a été empêchée le 6 novembre d’accéder à Marrakech. La dernière information de Beirouk est qu'elle serait envoyée en Mauritanie. Elle est restée en garde à vue plus de 24 heures.
Western Sahara Resource Watch du 2 novembre a publié un rapport - Electrifier le pillage - Ce que le Maroc et Siemens cachent à COP22, à Marrakech - décrivant les projets énergétiques du Maroc sur les terres occupées. Ces projets sont utilisés par la compagnie nationale marocaine de phosphate pour augmenter ses profits dans le pillage minéral du territoire.
Comment peut-il être mauvais de développer les énergies renouvelables, dans un monde qui a désespérément besoin d'une transition verte ? Au Sahara Occidental, les problèmes sont nombreux.
Voir le document d'accréditation de la Vice-Présidente du Parlement panafricain ici.
Une part croissante de tels projets est située dans le territoire occupé du Sahara Occidental, est utilisée pour le pillage des minerais. Le nouveau rapport WSRW le détaille.