29 parlementaires protestent contre les transports de phosphates
Article image
29 parlementaires du Royaume-Uni, de la Norvège et de Nouvelle-Zélande ont ce matin envoyé une lettre à la compagnie maritime Gearbulk, demandant instamment à la compagnie d’arrêter les transports de phosphate du Sahara Occidental.
Publié 24 juin 2008


29 parlementaires du Royaume-Uni, de la Norvège et de Nouvelle-Zélande ont le 20 juin 2008 envoyé une lettre à la compagnie maritime Gearbulk, demandant instamment à la compagnie d’arrêter les transports de phosphate du Sahara Occidental.

Le Sahara Occidental est occupé par le Maroc depuis 1975. Tandis qu’une majorité de la population, les Sahraouis, vit dans des camps de réfugiés en Algérie, les compagnies marocaines de l’état pillent les richesses minérales du Sahara Occidental.

Gearbulk, une compagnie maritime basée au RU et possédée majoritairement par la Norvège participe au transport de fret controversé et contraire à l’éthique vers la Nouvelle-Zélande. Cette sorte de soutien rend le Maroc moins enclin à mettre en place une conclusion à l’occupation, et entraîne des délais tactiques destinés à profiter de cette situation existante plus intéressante. Lisez la version complète de la lettre ici (en anglais).

La lettre a été envoyée le jour même où un vaisseau de la compagnie Gearbulk arrive dans le port de Marsden Point (www.northport.co.nz) en Nouvelle-Zélande. Le navire, le 'Simge Aksoy' est affrété par Gearbulk.

L’embarquement de ces phosphates a attiré l’attention des médias durant les derniers mois, quand 3 compagnies maritimes ont annoncé leur regret d’avoir fait de tels chargements, et se sont engagés à ne plus les renouveler.

« Maintenant que nous comprenons le problème, nous ne traiterons plus aucune affaire dans ce secteur, » a déclaré le vice-président de la compagnie chinoise Jinhui Shipping au South China Morning Post le 11 mai 2008, après avoir découvert qu’ils avaient fait des chargements identiques, et vers des mêmes ports de Nouvelle-Zélande que ceux desservis par Gearbulk.

Cela vaut la peine de noter que le lettre a été envoyé la Journée Mondiale des Réfugiés. Les Sahraouis réfugiés qui ont eu à fuir leur pays du fait de l’occupation marocaine et de la ruée vers les richesses naturelles n’en retirent aucun profit.
Auparavant les Sahraouis et le mouvement mondial de solidarité ont appelé Gearbulk à montrer la responsabilité sociale de l’entreprise en mettant un terme à la collaboration avec l’occupant et en remettant le profit aux Sahraouis réfugiés.

Parmi les signataires de la lettre, sont le président, vice-président et le secrétaire du groupe parlementaire associé récemment créé sur le Sahara Occidental et plus de 25 personnes d’un fort groupe du parlement du RU.

Les représentants de la plupart des groupes politiques ont signé l’appel.

Pour d’avantages d’information/photos/vidéos sur les chargements de Gearbulk et les détails de l’arrivée du 'Simge Aksoy', voir www.wsrw.org/index.php?cat=105&art=743
Actualités

Les clients du phosphate pillé par le Maroc

Pour la onzième année consécutive, Western Sahara Resource Watch publie un aperçu annuel détaillé des entreprises impliquées dans l'achat de phosphates de la zone en conflit du Sahara Occidental occupé.

22 mai 2024

Les importateurs kiwi ignorent leur gouvernement sur le Sahara

Alors que d'autres entreprises à l'échelle internationale ont réussi à trouver d'autres sources de phosphate - et malgré une demande du gouvernement néo-zélandais de faire la même chose - l'industrie des engrais kiwis ne semble pas disposée à abandonner ses importations en provenance du Sahara Occidental occupé.

09 mai 2020

Pour comprendre la controverse Neo-Zélandaise sur les phosphates

Les deux sociétés néo-zélandaises Ravensdown et Ballance Agri-Nutrients, désormais les deux seuls clients du minerai de phosphate du Sahara Occidental occupé dans le monde, défendent leurs achats sur les réseaux sociaux. Voici ce qui ne va pas avec ce qu'ils prétendent.

18 septembre 2018

Les importateurs d'engrais néo-zélandais défendent leurs importations

L'Association néo-zélandaise des engrais, représentant les compagnies importatrices controversées en Nouvelle-Zélande déclare à la télévision nationale être "au courant de ce qui se passe au Sahara Occidental mais qu'il n'y a aucune raison de ne pas utiliser la roche phosphatée de la zone".

31 mars 2015