Des tomates gênantes
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Une entreprise Franco-Marocaine, Soprofel, emploie 2500 personnes au Sahara Occidental, selon un journal Marocain.

Publié 03 juin 2010

Selon un article du journal Marocain L’économiste du 3 juin 2010 (voir ci-dessous), une entreprise Franco-Marocaine appelée Soprofel emploie 2500 personnes dans la production de tomates et melons d’eau à Dakhla.

Les tomates sont commercialisées sous la marque « Idyl » sur le marché Européen.

Plusieurs chaînes d’épicerie en Europe ont cessé la vente de ces produits après l’information par Western Sahara Resource Watch de leur provenance réelle : le Sahara Occidental Occupé.

L’article relate que les conditions pour la production agricole à Dakhla sont meilleures qu’au Maroc proprement dit, plus au nord. Les conditions climatiques et d’ensoleillement sont meilleures, soit un rendement supérieur de 60% à la région de Souss. L’environnement désertique fait d’autre part qu’il y a moins de parasites que plus au nord.

L’essor de cette industrie dans les territoires occupés contribue activement à peupler le territoire de personnes qui ne sont pas originaires du Sahara Occidental. C’est une violation de la Quatrième Convention de Genève de déplacer des colons civils dans un territoire occupé.




http://www.leconomiste.com/article.html?a=100853

L’économiste
Des tomates made in Dakhla-Villa Cisneros
• Une qualité gustative particulière
• Un rendement à l’hectare supérieur de 60% au Souss

Elle était réputée pour son poisson, la ville de Dakhla-Villa Cisneros est désormais connue pour ses cultures maraîchères, notamment pour ses tomates. Des tomates cultivées en plein Sahara, c’est exceptionnel, mais c’est possible. Certes, la main-d’oeuvre est 40% plus chère que dans le Souss et il y a de la distance à parcourir entre les sites de production de Dakhla et les stations de conditionnement du Souss mais cela en vaut vraiment la peine.

Le rendement à l’hectare est supérieur de 60% par rapport à ce qui peut être réalisé dans le Souss. Ce n’est pas par hasard. La contrée a des atouts très attractifs tel le climat tempéré tout au long de l’année ainsi que la luminosité sans oublier des ressources en eau importante. «Il y a de l’eau à 15 ou 20 m et des puits artésiens à 600 m. Ainsi, l’eau remonte par pression sans pompage», précise Pierrick Puech, DG du groupe Soprofel. Cette entreprise, qui commercialise ses produits sous la marque Idyl, dispose aujourd’hui dans la zone de plus de 400 ha où elle produit de la tomate en hors-sol, mais aussi des melons. Des sites de production ultramodernes équipés, utilisant essentiellement le goutte-à-goutte malgré la disponibilité de la ressource en eau. Au démarrage de cette belle aventure en 1997, l’investissement s’est fait sur 5 ha. L’agriculteur tient à souligner cependant que son groupe n’est pas pionnier dans la région en matière de cultures maraîchères. Les Domaines agricoles sont précurseurs en la matière dans la région où ils se sont lancés bien avant dans des recherches expérimentales pour commencer. Puech tient également à mettre en exergue que c’est grâce aussi à son associé Hassan Derhem, notable et opérateur économique de la région, que l’entreprise s’est implantée et développée dans la zone, générant de nombreuses opportunités d’emploi. Selon Driss Soufiani, DRH du groupe, l’entreprise emploie 2.500 personnes à Dakhla-Villa Cisneros. 

Outre l’atout climatique et hydrique, la région a l’avantage d’être encore quasi-vierge en matière de production maraîchère. Ainsi, il y a moins de risque de parasites. Et l’utilisation des engrais et des produits de traitement au niveau des exploitations est rationalisée. La lutte intégrée (utilisation d’insectes auxiliaires) pour combattre les ravageurs et les maladies des cultures est par ailleurs adoptée. «Les atouts naturels permettent de produire des tomates à forte valeur ajoutée», indique Puech. La qualité gustative du produit est également grande. Il suffit de goûter la tomate made in Dakhla-Villa Cisneros pour se rendre compte qu’elle a vraiment quelque chose de particulier.
 

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