Sidahmed Lemjiyed, président du Comité Sahraoui pour la Protection des Ressources Naturelles (CSPRON) a été arrêté le 25 décembre à El Aaiun, sur la base d’un mandat d'arrêt émis par le Procureur Général en novembre 2010. Lemjiyed Sidahmed a été envoyé devant le Tribunal militaire.
Le 26 décembre 2010 le procureur général du roi de la Cour d'appel de El Aaiun au Sahara Occidental a déclaré son incompétence et a renvoyé au tribunal militaire de Rabat le cas Maroc contre le défenseur des droits humains Lemjiyed Sidahmed, pour sa participation au campement de protestation de Gdeim Izik à l’extérieur d’El Aaiun en octobre-novembre 2010.
Si la Cour de première instance et la Cour d'instruction militaire s’accordent pour mener des procédures contre M. Sidahmed Lemjiyed, il sera envoyé à la prison de Salé au Maroc, devenant ainsi le n ° 20 des détenus en instance de jugement par cette Cour.
« Western Sahara Resource Watch condamne fermement la détention injustifiée et arbitraire de Lemjiyed Sidahmed, ainsi que de tous les autres sahraouis qui sont détenus sans inculpation », a déclaré Javier García Lachica, président de Western Sahara Resource Watch en Espagne. « Il est intolérable », a déclaré M. García Lachica, « que les autorités marocaines agissent avec une telle impunité sous l'indifférence de la MINURSO et de la communauté internationale. »
Sidahmed Lemjiyed est le président du Comité Sahraoui pour la Protection des Ressources Naturelles (CSPRON) et a beaucoup travaillé avec WSRW pour dénoncer l'exploitation des ressources naturelles dans les territoires occupés. « M. Lemjiyed est un militant sahraoui qui travaille activement pour défendre le droit des sahraouis à bénéficier de leurs ressources naturelles et à exercer leur droit à organiser le référendum d’autodétermination du Sahara Occidental, deux droits reconnus par l'Assemblée Générale des Nations Unies. Par conséquent, son arrestation est complètement arbitraire et nous exigeons sa libération immédiate. »
La Cour de cassation marocaine a confirmé les lourdes peines prononcées à l'encontre des prisonniers dits de Gdeim Izik. Le groupe a participé à la manifestation contre l'exclusion socio-économique au Sahara occidental en 2010.
Western Sahara Resource Watch appelle à la libération immédiate et inconditionnelle du groupe de militants sahraouis de premier plan qui ont été arrêtés en 2010 pour avoir revendiqué le respect des droits socio-économiques du peuple sahraoui.
Le verdict est rendu après des années de mise en cause des motifs politiques du procès, emprisonnant des militants opposés à la discrimination sociale et économique des Sahraouis par le Maroc.