Les fermiers espagnols soucieux de l'accord UE pour le Sahara occupé
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Les groupes agricoles espagnols critiquent vivement le soutien du Parlement européen à l'extension au Sahara Occidental des relations commerciales entre l'UE et le Maroc affirmant que cela nuit aux intérêts des propres producteurs de fruits et de légumes de l'UE.

Publié 01 février 2019

WSRW a publié en novembre 2018 que, même si la Commission agriculture du Parlement européen était favorable à l'application au Sahara Occidental occupé de l'accord commercial UE-Maroc, elle n'avait que des choses négatives à dire. La Commission avait notamment souligné les "problèmes majeurs de compétitivité pour les producteurs européens" et le fait que "certaines importations de fruits et légumes en provenance du Maroc et du Sahara occidental (tomates, concombres, melons, etc.) étaient une question extrêmement sensible pour le secteur horticole européen. ".

C’est précisément ce qui empêche les agriculteurs espagnols de dormir la nuit.

Suite à l'approbation de l'accord commercial par le Parlement européen, des organisations représentant les agriculteurs et les exportateurs espagnols ont eu recours aux médias pour exprimer leur appréhension.

Le 22 janvier 2019, la COAG (Organisation de coordination des agriculteurs et des éleveurs de bétail en Espagne) a publié un communiqué de presse dans lequel elle déplorait que les agriculteurs espagnols en subissent les conséquences.

Le COAG est particulièrement véhément sur le fait que les députés ont voté en faveur d'une augmentation des volumes de fruits et légumes en provenance du Maroc et du Sahara Occidental sur le marché de l'Union, au moment de la saison de production espagnole.

Le COAG a également déclaré que les consommateurs européens ne connaissaient pas la véritable origine des produits exportés par le Maroc, en violation de la législation de l'UE stipulant que les fruits et légumes frais ne peuvent être commercialisés qu'avec un étiquetage correct. Le COAG a donc demandé à l'UE de renforcer les contrôles aux frontières pour empêcher les produits agricoles cultivés sur les territoires du Sahara Occidental d'entrer sur le marché de l'UE comme provenait du Maroc, sans les précisions correspondantes dans les certificats d'origine.

FEPEX, la fédération espagnole des exportateurs de fruits et légumes, partage les préoccupations du COAG et s’inquiète vivement de l’impact des importations de tomates du Sahara Occidental sur le secteur de la tomate d’Almeria. La fédération demande un étiquetage correct de l’origine des produits du Sahara Occidental occupé.

Comme WSRW l'avait apporté début janvier, le Maroc a rejeté un mécanisme assurant la traçabilité des produits, tel que proposé par la Commission européenne à la demande de la Commission du commerce international du Parlement européen. Un amendement introduit par un groupe de députés européens du groupe S & D et des Verts/ALE visant à protéger le droit des consommateurs de connaître l'origine correcte des produits importés dans le cadre de l'accord a été rejeté à la majorité par le Parlement européen.


Le communiqué de presse du COAG ci-dessous date du 22 janvier 2019

Tras la aprobación del Parlamento Europeo de un acuerdo entre la UE y Marruecos que extiende al Sáhara Occidental las ventajas comerciales para exportaciones al territorio comunitario:

COAG lamenta que las hortalizas españolas sufran las consecuencias de los acuerdos geopolíticos UE-Marruecos

- La decisión de la Eurocámara perjudica claramente los intereses de nuestros agricultores ya que se aumentarán los volúmenes de producto importado desde Marruecos en el mismo momento en el que las producciones españolas salen al mercado.

- Además, esta organización recuerda que los consumidores europeos  que compren producto marroquí no podrán saber si lo que están comprando viene del propio Marruecos o del Sáhara Occidental. 

Madrid, 22 de enero de 2019. La Coordinadora de Organizaciones de Agricultores y Ganaderos (COAG) critica duramente la posición adoptada por los eurodiputados que se han mostrado a favor de extender a las producciones del Sáhara Occidental las ventajas comerciales de las exportaciones marroquís a la UE. Con esta aprobación se perjudica claramente los intereses de los productores hortofrutícolas ya que se aumentarán los volúmenes de producto importado desde Marruecos, que coinciden de pleno en calendarios y mercados con las producciones españolas, y no se respetan además los derechos de los consumidores europeos a tener una información fiable sobre las frutas y hortalizas de importación marroquí.

COAG lamenta además que no se haya aprobado la propuesta de realizar una consulta previa al Tribunal de Justicia de la UE sobre la legalidad de este nuevo acuerdo comercial, lo que hubiera servido para dotar de seguridad jurídica al nuevo escenario que, por tanto, ya nace con cierta falta de credibilidad. “El proceso de negociación ha estado plagado de zonas oscuras, con presiones opacas por parte de Marruecos, en medio de un posible grave escándalo de conflicto de intereses por parte de varios eurodiputados de la Comisión de Comercio Internacional y sin un estudio de impacto, ni información estadística verificable sobre los volúmenes comerciales procedentes del Sáhara Occidental, ya que Marruecos no ha proporcionado información fiable al respecto”, ha afirmado Andrés Góngora, responsable del sector de frutas y hortalizas de COAG: 

COAG sigue estimando que el Acuerdo de libre comercio agrícola UE-Marruecos vulnera la legislación europea sobre comercialización de frutas y hortalizas frescas al limitar la capacidad de los consumidores para saber claramente si un producto etiquetado como originario de Marruecos procede de este Reino, o bien procede del Sáhara Occidental. La legislación europea es clara y fija que las frutas y hortalizas frescas solo podrán comercializarse si en ellos figura la indicación del país de origen. En este sentido, COAG exige  a la Unión Europea un endurecimiento de los controles en frontera para evitar que se introduzcan en el mercado comunitario productos agrícolas cultivados en los territorios del Sáhara Occidental como si fueran de Marruecos, sin las correspondientes aclaraciones en el etiquetado. 

Esta revisión del acuerdo comercial entre la UE y Marruecos se ha negociado tras la sentencia del TJUE de diciembre de 2016, en la que declaraba nula de pleno derecho la aplicación de este acuerdo al territorio del Sáhara Occidental, ya que Marruecos y el Sáhara Occidental son "dos territorios distintos y separados". La Comisión Europea asumió la vía de enmendar el acuerdo actual UE-Marruecos para poder añadir al Sahara Occidental y ahora el Parlamento Europeo ha aceptado dicha propuesta, para cuya adopción definitiva queda el trámite de aprobación por parte del Consejo Europeo.

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