Des Sahraouis à Bilbao, en Espagne, ont manifesté alors qu'un cargo arrive pour prendre des composants controversés d'éoliennes pour le Sahara Occidental occupé.
Un groupe de Sahraouis s'est rassemblé aujourd'hui devant le siège de Siemens Gamesa à Bilbao, en Espagne, pour protester contre l'implication de la compagnie dans les projets énergétiques marocains au Sahara Occidental occupé.
L'entreprise a systématiquement omis de prendre en compte le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui.
Les manifestants portaient des pancartes telles que "Siemens Gamesa, arrêtez de soutenir l'occupation du Sahara Occidental" et "Vendez vos sales éoliennes ailleurs".
La manifestation a eu lieu la veille de l'arrivée à Bilbao d'un cargo Monika, battant pavillon néerlandais, pour prendre des composants d'éoliennes destinés au parc éolien controversé de Boujdour. Le navire fait partie d'une grande flotte de navires qui fait des allers-retours entre l'Espagne et le Sahara Occidental depuis juin de cette année.
Siemens Gamesa construit actuellement le plus grand projet énergétique dans le territoire occupé jusqu'à présent, un parc de 300MW, pour le groupe italien Enel. Le projet est décrit dans le rapport de WSRW ‘Éco-blanchiment de l’occupation' publié en octobre 2021.
Comment peut-il être mauvais de développer les énergies renouvelables, dans un monde qui a désespérément besoin d'une transition verte ? Au Sahara Occidental, les problèmes sont nombreux.
D'autres fermes éoliennes sont prévues au Sahara Occidental occupé, et toutes sont dans le portefeuille de la compagnie du monarque marocain NAREVA.
Le 6 novembre 2016, des réfugiés du Sahara Occidental ont organisé une manifestation contre les compagnies d'énergie Siemens et Enel. Les deux entreprises refusent de suivre les recommandations des Nations unies visant à obtenir le consentement sahraoui à la construction d’éoliennes pour le Maroc sur les territoires occupés.
Une part croissante de tels projets est située dans le territoire occupé du Sahara Occidental, est utilisée pour le pillage des minerais. Le nouveau rapport WSRW le détaille.