Le Maroc, dont le roi a personnellement investi dans des projets énergétiques au Sahara Occidental, pousse également la propagande du Sahara Occidental à travers le compte Twitter officiel de la COP22.
Le Maroc, dont le roi a personnellement investi dans des projets énergétiques au Sahara Occidental, pousse également la propagande du Sahara Occidental à travers le compte Twitter officiel de la COP22.
A partir du 7 novembre, le Maroc accueille les négociations climatiques de la COP22 à Marrakech. La réunion débute le jour de la fête nationale, anniversaire de l'invasion marocaine de l'ancienne colonie espagnole du Sahara Occidental.
A l’automne de 1975, la moitié du peuple a fui et des centaines de Sahraouis se sont retrouvés dans des fosses communes. L'occupation a été condamnée par le Conseil de sécurité et l'Assemblée générale de l'ONU. Le 4 novembre 2016, le Comité des droits civils et politiques du Conseil des droits de l'homme de l'ONU a exprimé ses préoccupations au sujet de la torture, des disparitions, de l'extraction des ressources du territoire. Reporters sans frontières a, le 4 novembre, appelé les autorités marocaines à mettre fin aux restrictions imposées aux journalistes locaux au Sahara Occidental.
Dans le même temps, les canaux d'information de la Cop 22 sont utilisés de manière agressive pour commercialiser la position marocaine sur le conflit.
Un rapport publié par le Western Sahara Resource Watch le 2 novembre montre comment le site web COP22.ma ne contient pas seulement de fausses informations sur le Sahara Occidental, mais aussi que le Maroc mène des projets énergétiques pour piller les ressources non renouvelables du territoire.
Le 4 novembre, M. Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a commenté ce constat en déclarant que le site web de la Cop22 est géré par le gouvernement marocain et que la position de l'ONU est claire sur le sujet :
« Tout d'abord, le site cop22.ma est géré par la présidence marocaine de la COP. [...] Les Marocains sont un partenaire dans l'organisation de la COP. La CCNUCC a son propre site web. Je n’ai vu aucune carte sur le site web de la COP22, mais j’y serai attentif. La position de l'ONU sur le Sahara Occidental reste inchangée, peu importe ce qui peut être présenté sur n'importe quel site Web », a déclaré M. Dujarric à Inner City Press.
Cependant, nouveau élément de la soirée du 5 novembre 2016, le compte Twitter officiel de la COP22, @ COP22, s’est également joint à la propagande. Le compte vantait un match de football censé avoir eu lieu dans la ville appelée "Laayoune". C'est l'orthographe marocaine de "El Aaiun", la capitale du territoire occupé. Pas moins de 10 tweets ont été affichés sur le compte Twitter @ COP22 le 5 novembre, totalement sans intérêt pour les discussions sur le climat.
Le seul but possible des tweets et de la mascarade football, est de faire paraitre l'occupation normale et acceptée - à la veille de la commémoration nationale de l'invasion. Le coup de pub annonce que le footballeur argentin Diego Maradona participera au match. Maradona est déjà allé dans le territoire, payé par le gouvernement marocain, dans le cadre d'une manifestation antérieure de propagande.
Aucun Etat du monde, ni l'ONU, ne reconnaît les revendications du Maroc sur cette terre. Les revendications marocaines sont rejetées par la Cour internationale de Justice, le Conseil de sécurité des Nations unies et l'Assemblée générale des Nations unies.
Comment peut-il être mauvais de développer les énergies renouvelables, dans un monde qui a désespérément besoin d'une transition verte ? Au Sahara Occidental, les problèmes sont nombreux.
La Banque mondiale semble aider le Maroc à promouvoir des projets d'énergie renouvelable au Sahara Occidental occupé, en ne faisant pas de distinction entre le territoire du Maroc et le territoire non autonome.
Lire aussi : la Banque mondiale a supprimé les cartes erronées
La Banque mondiale a supprimé des cartes erronées du Maroc qui incluaient le territoire non autonome du Sahara Occidental.
Voir aussi : La Banque mondiale en désaccord avec l'ONU sur le Sahara Occidental.