Pendant un court moment, ENGIE a publié sur son site Web des indices sur les personnes qu'elle avait effectivement « consultées » dans le cadre de ses activités commerciales au Sahara Occidental occupé.
Un enchaînement étonnant a eu lieu sur le site Internet de la société française ENGIE.
L'entreprise a remporté en 2018 un contrat sujet à controverse pour la construction d'une usine de dessalement à Dakhla, au Sahara Occidental occupé. Western Sahara Resource Watch (WSRW) a, au cours des derniers mois, été en contact avec ENGIE et le cabinet juridique Global Diligence à ce sujet. Ce dernier a réalisé une étude pour ENGIE relative à l'opération.
Le 8 mai 2021, dans un article de son site Internet sur le respect des droits de l'homme, Engie a ajouté un segment sur son implication dans le territoire occupé. Cependant, seulement quatre jours plus tard, le 12 mai 2021, la référence avait été supprimée.
Pendant la période où le paragraphe était public, il était écrit :
“Par exemple, ENGIE participe à un projet de dessalement de l'eau de mer pour l'irrigation de Dakhla, une ville située au Sahara occidental, territoire disputé par le Maroc et le Front Polisario (parti politique armé). Dans ce contexte sensible, ENGIE a eu recours à une société, expert international reconnu au niveau de l'UN (GlobalDiligence), qui a évalué l'impact de ce projet au regard du respect du droit des communautés locales et des droits humains de toutes les parties prenantes (consultations avec des ONGs représentatives de différents intérêts, des ministères marocains, des représentants sahraouis de la province de Dakhla-Oued Ed-Dahab…).”
WSRW a demandé à ENGIE et à Global Diligence d’expliquer la pertinence, la méthodologie et les termes de référence de l'étude en question, et d’indiquer comment l'étude prend en compte le statut juridique du territoire et les droits des Sahraouis. Aucune des questions n'a reçu de réponse.
La référence maintenant supprimée est visible via la recherche Google, mais n'apparaît pas sur la version dite en cache de google. L'article sur les droits de l'homme est désormais totalement identique à ce qu'il était le 16 janvier 2021. La version actuelle de l'article peut être téléchargée ici. Un document PDF plus long sur les droits de l'homme lié au même article du site Web a été mis à jour le 17 mars 2021.
La multinationale française ENGIE opère au Sahara Occidental occupé. WSRW et l'association française Apso ont écrit aujourd’hui à la société pour lui demander comment elle envisageait les aspects éthiques et juridiques de telles opérations.
Des tomates du Sahara Occidental occupé, certifiées par GLOBALG.A.P., sont vendues dans des épiceries allemandes avec une fausse indication de pays d'origine.
Un agriculteur réfugié sahraoui exprime son choc face au système de certification allemand qualifiant de durable l'agriculture marocaine dans son pays d'origine illégalement occupé.
La ville française de Dreux envisage d'ignorer une décision de justice française et de s'engager dans une opération de production d’énergie controversée, au Sahara Occidental occupé.