La République du Sahara Occidental a annoncé hier la signature d'un nouveau permis d'exploitation minérale à terre.
Seulement photo d'illustration.
Hier, 9 août 2023, le gouvernement en exil du Sahara Occidental a annoncé avoir signé avec la société australienne Nomad Exploration Pty Ltd un accord d'exploration minière. Le permis qui l'accompagne correspond à une superficie de 2 000 km² à Oum Abana, située dans la partie Sahara à l'est du mur de défense de 2 700 km de long que le Maroc a érigé sur toute la longueur du territoire. Oum Abana est située dans la zone du Sahara Occidental sous contrôle du gouvernement sahraoui, et non occupée par le Maroc.
Nomad Exploration effectuera des levés géophysiques et géochimiques dans la région.
Il s'agit du cinquième accord et permis d'exploration émis par le gouvernement sahraoui. Les quatre licences existantes sont détenues conjointement par Hanno Resources Pty Ltd et Serenity Exploration Pty Ltd. Hanno Resources est une société privée d'exploration minière qui se concentre sur la partie du bouclier Reguibat d'Afrique du Nord-Ouest située au Sahara Occidental. Ses intérêts comprennent le minerai de fer, les métaux précieux et de base.
Les accords d'exploration ont été adoptés en vertu de la loi minière du gouvernement sahraoui de 2014. Comme établi clairement par la Cour internationale de justice et répété dans des centaines de résolutions de l'ONU, le peuple du Sahara Occidental, les Sahraouis, a le droit à l'autodétermination : le droit de décider du statut futur du Sahara Occidental qui est en partie occupé par le Maroc, et de décider des ressources qui s'y trouvent. A ce titre, toute exploration ou exploitation des richesses du territoire nécessite le consentement des Sahraouis. L'initiative d'octroi de licences entreprise par le gouvernement sahraoui s'aligne ainsi sur le droit international - par opposition au prélévement par le Maroc des ressources dans la partie du territoire qu'il occupe militairement en violation du droit international.
En 1975, le Conseil de sécurité de l'ONU a immédiatement condamné l'invasion du territoire par le Maroc et a appelé à un retrait immédiat. Peu de temps après, l'Assemblée générale des Nations unies a appelé le Maroc à mettre fin à l'occupation du Sahara Occidental. La guerre entre le Maroc et le mouvement de libération sahraoui, leFront Polisario, a été interrompue en 1991 à la suite d'un accord de cessez-le-feu dans lequel les deux parties ont convenu d'organiser un référendum sur l'autodétermination. Depuis lors, le Maroc a bloqué le processus référendaire, tout en bradant les ressources du Sahara Occidental.
Depuis 2015, la Cour de justice de l'UE a rendu sept arrêts qui définissent tous clairement le Sahara Occidental comme "séparé et distinct" du Maroc. Le Maroc n'a ni souveraineté ni mandat d'administration sur le Sahara Occidental a conclu la Cour à chaque fois, et donc les accords de l'UE avec le Maroc ne peuvent être étendus au territoire sans le consentement exprès des Sahraouis. La Cour internationale de justice, la Cour africaine des droits de l'homme et des peuples, l'Union africaine et l'Union européenne sont également claires sur le fait que le Sahara Occidental ne fait pas partie du Maroc.
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