Dans rapport annuel pays sur le Maroc, la Commission Européenne a oublié de mentionner un élément fondamental : la poursuite de l'occupation marocaine du Sahara Occidental, et la complicité de l'UE à cela.
Membre de Western Sahara Resource Watch, Elena Pollán, a été ce week-end forcée de quitter le Sahara Occidental après avoir été harcelée par la police marocaine. Pollán réalisait des entretiens avec des sahraouis sur la pêche illégale de l'UE sur le territoire.
Images de El Aaiun, 23 mai 2011.
L'importation de minerai de phosphate en Nouvelle-Zélande en provenance du Sahara Occidental occupé continue. Une nouvelle expédition est attendue la semaine prochaine.
Les autorités marocaines n'acceptent pas le cœur léger la critique de leur pillage continuel des ressources naturelles sahraouies. Au début de ce mois, Ali Saadouni, habitant d'El Aaiun a été brutalement battu par la police marocaine pour avoir expliqué les mauvaises conditions de vie des sahraouis dans leur pays riche en ressources.
Au cours de la semaine dernière, des Sahraouis victimes de graves violations des droits de l'homme ont pris les rues d'El Aaiun, réclamant davantage de respect de leurs droits socio-économiques. Les manifestants portaient des slogans attirant l'attention sur le pillage continu par le Maroc des ressources naturelles sahraouies, avec la complicité d’intérêts étrangers.
L'an dernier, WSRW a demandé à la compagnie thaïlandaise Precious Shipping de mettre fin à ses livraisons répétées de phosphate du Sahara Occidental. Alors qu’elle ne répond toujours pas à la demande, l'entreprise a fait envoyer une autre cargaison le mois dernier.
Il n'existe aucun moyen pour les Etats membres de l'UE de savoir si la pêche de l'UE au Sahara Occidental s’accorde avec les souhaits du peuple du territoire, tel que prescrit par le droit international.
Un rapport de l’Association du Barreau de la Ville de New York demande instamment à l’ONU d’enquêter sur le pillage des ressources naturelles au Sahara Occidental.
Le Président du Sahara Occidental a déclaré que l'Union Européenne prolonge le conflit à travers ses activités de pêche illégales dans les eaux de son pays.
Après deux jours de discussions, la Commission Européenne et Rabat ont signé le 25 février à Rabat une extension de l'accord de pêche EU-Maroc. L'accord initiall, fortement critiqué pour son soutien aux revendications du Maroc sur le Sahara Occidental occupé, devait arriver à terme le 27 février.
L'ambassadeur de l'UE ne sait pas à quelles institutions il a fait lui même référence au mois de mai dernier pour soutenir l'accord de pêche de l'UE au Sahara Occidental. Hier, 2 étudiants suédois ont rencontré l'ambassade à Rabat et ont reçu une réponse à laquelle l'UE, jusqu'à présent, n'avait pas voulu répondre.
Selon un avis juridique publié récemment par le service juridique du Parlement Européen, le projet d'accord agricole UE-Maroc manque de clarté sur la question du Sahara Occidental. L’avis propose au Parlement d'examiner cette ambiguïté avant de donner son approbation.
Une membre espagnole du WSRW, Elena Pollán, a été détenue dans sa chambre d'hôtel à El Aaiun samedi dernier, le 8 janvier. Elena Pollán et ses deux amies ont été obligées de prendre un bus pour l'aéroport de Marrakech, accompagnées d'un policier en civil. Malgré le fait qu'aucun arrêté d'expulsion n'avait été émis, elles ont été mises, contre leur volonté, sur un vol pour Madrid.
Pour la troisième journée consécutive, les pêcheurs sahraouis ont manifesté dans le port de Boujdour, réclamant le droit de pêcher dans leurs propres eaux. Depuis lundi, les policiers marocains empêchent les Sahraouis d'accéder à leurs bateaux.
Hier matin, 10 janvier, les autorités marocaines ont empêché par la force 70 jeunes pêcheurs d'entrer dans le port de Boujdour et dans le marché aux poissons.
Voilà votre franc sourire quand vous contribuez à soutenir l’occupation illégale d'un pays.
Maroc continue l’exploration et la commercialisation du potentiel en uranium du Sahara Occidental, alors que c’est en violation du droit international.
"Nous avons encore le temps de peser sur les discussions pour que les eaux au large des côtes du Sahara Occidental soient écartées de l'accord", écrit la chroniqueuse Helena Olsson dans le plus grand journal de la Finlande, Helsingin Sanomat, sur la pêche hors éthique de l'UE.