95% de l'énergie nécessaire au Maroc pour piller les phosphates du Sahara Occidental est fournie par les éoliennes de SiemensGamesa. La société a maintenant prolongé de 15 ans son contrat de service pour les éoliennes controversées, tout en continuant de refuser de faire un quelconque commentaire sur la question du consentement sahraoui.
22 éoliennes de SiemensGamesa fournissent 95% de l'énergie nécessaire à la société nationale marocaine de phosphate, l'OCP, pour piller les ressources en phosphate non renouvelables du territoire.
Les éoliennes ont été livrées par Siemens en 2013 et l’accord a été suivi d’un contrat de maintenance d’une durée de cinq ans. Ce contrat a donc expiré en 2018.
Au terme du contrat de maintenance, WSRW a envoyé un courrier à SiemensGamesa pour lui demander ce qui suivrait. Dans une réponse de Siemens Gamesa à WSRW le 16 novembre 2018, la société a précisé que le contrat avait été prolongé de 15 (!) années supplémentaires.
Le rapport 2016 de WSRW, "Électrifier le pillage", traite du rôle joué par Siemens dans l'épuisement illégal des ressources minérales du Sahara Occidental occupé par le Maroc. Les projets de SiemensGamesa sont réalisés en partenariat avec une société propriété du roi du Maroc.
WSRW a également demandé à SiemensGamesa de préciser ce qu’elle avait fait pour demander l’autorisation du peuple du territoire. SiemensGamesa refuse toujours de clarifier ce point. Le Dr Markus Tacke, PDG de SiemensGamesa Renewable Energy, a écrit que la société "ne prend pas position et ne juge pas sur des questions de droit public international".
"Nous doutons que Siemens soutienne que les bénéfices pour la population locale sont une bonne raison d'investir en Crimée occupée. Pourquoi argument-t-il de cette façon pour le Sahara Occidental ? Nous blâmons SiemensGamesa de ne pas respecter les droits du peuple sahraoui. L'approche du conflit par SiemensGamesa d'affirmant au monde que la compagnie sait parfaitement mieux ce que veulent les Sahraouis que les Sahraouis eux-mêmes est une attitude profondément colonialiste et va directement à l’encontre du principe de l’autodétermination" a déclaré Sara Eyckmans, de Western Sahara Resource Watch,
En 2016, la Cour de justice de l'UE a conclu que les aspects liés aux bénéfices ne sont pas pertinents pour évaluer la nature juridique des activités commerciales au Sahara Occidental. Le jugement ne fait aucunement référence à la "population". Ce qui est requis est le consentement du peuple du territoire.
SiemensGamesa ne répond pas non plus à la question de savoir si, à son avis, le Sahara Occidental est séparé du Maroc. La société affirme que "la région du Sahara Occidental est contestée par les Nations Unies", même si les Nations Unies ne le considère ni de contesté ni de région. Le terme "région" est un terme marocain, alors que l'ONU le qualifie de "territoire".
Le manque de connaissances de Siemens quant à la différence du territoire d'avec le Maroc est également visible sur les présentations depuis 2013. Le site Web de Siemens indique toujours que le parc de 50 MW se trouve au Maroc. Voici une présentation de 2015 et une de 2014.
À ce jour, Siemens est impliqué dans pratiquement tous les parcs éoliens du territoire, qui font tous partie du portefeuille de la compagnie d'éoliennes du roi du Maroc, Nareva :
• Siemens a fourni des pièces d’éoliennes pour le parc opérationnel de Foum el Oued, d’une puissance de 50 MW
• En collaboration avec Enel Green Energy et Nareva, Siemens a remporté l'appel d'offres pour la construction du parc éolien de Tiskrad de 300 MW et du parc de Boujdour de 100 MW.
• Siemens fournit les pièces nécessaires à la construction du parc éolien Aftissat de 200 MW.
Les autres sont un parc éolien de 5 MW appartenant à l’usine CIMAR à El Aaiun et WSRW a trouvé quelque références à des projets de construction d’un autre parc éolien de 400 MW près de Boujdour - mais peu d’informations sont disponibles sur ces projets, et WSRW n’a pas trouvé le nom de Siemens dans ce cadre.
Il y a peu de renouvelable dans les opérations du parc éolien Siemens au Sahara Occidental occupé. Voyez les moulins qui aliment l'exploitation minière illégale marocaine, en partenariat avec le roi du Maroc.
Pour la quatrième année consécutive, Siemens la compagnie d'ingénierie allemande ne répond pas lors de son assemblée générale annuelle de son obtention du consentement du peuple du Sahara Occidental pour opérer sur ses terres.
WSRW a de nouveau demandé à Siemens de clarifier comment l'entreprise a obtenu l'autorisation du peuple du Sahara Occidental pour son implication dans presque tous les projets d'énergie éolienne du Maroc dans le territoire occupé.