La Commission européenne n'a pas cherché le consentement du peuple du Sahara Occidental et négocie un accord commercial avec l'occupant marocain. Les manifestants sahraouis ont exprimé leur colère face au manque de respect de l'UE pour la primauté du droit.
Le 7 juin 2018, plus d'une centaine de Sahraouis étaient rassemblés devant le bâtiment de la Commission européenne à Bruxelles pour protester contre la conclusion des pourparlers commerciaux de l'UE avec le Maroc.
La Cour de justice de l'UE a déclaré le 21 décembre 2016 que le Sahara Occidental ne pouvait pas être inclus dans les accords commerciaux UE-Maroc. Elle a statué que la seule possibilité pour qu'un accord couvre le Sahara Occidental c'est si les représentants du peuple du Sahara Occidental l'a accepté.
Cependant, au lieu de demander le consentement des Sahraouis, l'UE a de nouveau entamé des pourparlers avec le gouvernement du Maroc, qui occupe illégalement le territoire, pour faire du commerce avec les ressources du territoire occupé.
Le représentant légitime du peuple du Sahara Occidental, le mouvement de libération nationale le Polisario, a dénoncé ouvertement les projets de l'UE de conclure un accord commercial couvrant le Sahara Occidental. Les institutions de l'UE n'ont été en contact avec aucun groupe sahraoui prônant le droit à l'autodétermination afin d'obtenir leur consentement. L'UE s'est plutôt engagée avec des entreprises, des organisations et des politiciens marocains. Voir la liste des organismes marocains avec lesquels l'UE a été en contact.
Lors d'une conférence sur le Sahara Occidental au Parlement européen le 7 juin, un représentant de la Commission a déclaré que celle-ci avait mené ce qu'elle appelle un « processus de consultation », et fait en sorte que la population du Sahara Occidental soit bénéficiaire. Il convient de noter que la CJUE n'a jamais demandé un processus de consultation et que la Cour précise spécifiquement que l'aspect bénéfice de l'accord n'est pas pertinent. Ce que la Cour souligne, c'est que le peuple doit consentir.
Dans l'état actuel des choses, la Commission entraine le nouvel accord commercial avec le Maroc vers une autre affaire juridique, car un nouvel accord sera évidemment contesté par les représentants du territoire, car aucun consentement n'a été demandé ou obtenu.
Le Maroc occupe illégalement une importante partie du Sahara Occidental depuis 1975 et empêche l'ONU d'organiser un référendum sur l'indépendance. Les pays non membres de l'UE comme la Norvège, la Suisse, les États-Unis, l'Islande et le Liechtenstein ont des accords commerciaux avec le Maroc qui n'incluent pas le Sahara Occidental. L'UE, cependant, subit d'intenses pressions de la part du principal allié du Maroc, la France, pour aller à l'encontre de la décision de la Cour. Les Sahraouis lors de la manifestation ont appelé l'UE à respecter la loi.
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