Une canadienne et un Américain ont été expulsés aujourd'hui du Sahara Occidental occupé. Les deux voulaient interviewer les Sahraouis sur l'exploitation américano-canadienne des ressources naturelles du territoire.
Photo ci-dessus : prise au check point de la police au moment où T. Espey et M. Foster étaient retenus à l'intérieur.
La citoyenne canadienne Tess Espey et le citoyen américain Michael Foster se sont rendus ce matin au Sahara Occidental pour interviewer les Sahraouis sur l'exploitation des ressources naturelles de leur territoire.
Le Canada est, de loin, un importateur clé des phosphates du Sahara Occidental. Tess Espey est de Vancouver, le port qui reçoit la plus grande part des phosphates du Sahara Occidental. L'importateur local est Agrium, une entreprise de production d'engrais.
La délégation a pris le bus de Marrakech la nuit dernière, et est arrivé au check point d'El Aaiun à 11 heures ce matin, le 17 janvier.
La police a dit qu'elle doutait que Tess Espey et Michael Foster soient arrivés à El Aauin pour faire du tourisme. Autour de 13 heures, ils ont été déportés dans un taxi avec d'autres étrangers.
5 autres délégations étrangères ont aujourd'hui été chassés des territoires occupés, dont des personnes en provenance de Norvège, de Pologne et des Pays-Bas.
"C'était tout à fait infaisable. A ce stade, nous ne pouvions rien faire pour entrer dans la ville. Nos raisons sont tout à fait légitimes, mais il n'y avait aucun moyen que nous passions pour entrer", a déclaré M. Foster à Western Sahara Resource Watch.
"Je pense qu'il est embarrassant que les entreprises canadiennes jouent un rôle central dans l'exploration des ressources du Sahara Occidental. Elles doivent cesser. C'est injuste, et étaye les violations des droits humains. C'est contre toutes les valeurs morales que le Canada tente de promouvoir sur la scène mondiale", a déclaré Tess Espey.
Durant les dernières semaines les Sahraouis chômeurs ont manifesté quotidiennement dans les territoires occupés.
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