Le 6 novembre 2016, des réfugiés du Sahara Occidental ont organisé une manifestation contre les compagnies d'énergie Siemens et Enel. Les deux entreprises refusent de suivre les recommandations des Nations unies visant à obtenir le consentement sahraoui à la construction d’éoliennes pour le Maroc sur les territoires occupés.
Le peuple du Sahara occidental a le dernier mot sur la gestion des ressources. Cela a été confirmé à maintes reprises, encore tout récemment, le 4 novembre 2016, par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU.
Les deux entreprises Siemens et Enel, montant des programmes prétendument « durables » dans les territoires occupés, ne cherchent pas à obtenir le consentement du peuple originaire. Elles remportent des appels d'offres pour la production d'énergie dans le territoire occupé, en partenariat avec une société du roi marocain, Nareva.
Le 6 novembre 2016, des centaines de réfugiés sahraouis vivant dans des camps de l’autre côté de la frontière avec l’Algérie ont protesté contre les opérations des deux compagnies. La moitié du peuple du Sahara Occidental a fui le territoire suite à l'occupation illégale marocaine de l'ancienne colonie espagnole. La manifestation a eu lieu dans le camp appelé Smara.
Western Sahara Resource Watch tente depuis plusieurs années d'obtenir des réponses de Siemens sur ce qu'elle a fait pour obtenir le consentement des Sahraouis, mais la compagnie ne répond pas. L'ancien conseiller juridique de l'ONU - qui a écrit un avis important pour le Conseil de sécurité de l'ONU sur cette question en 2002 - a déclaré le 2 novembre 2016 que ces opérations constituent une violation du droit international.
Les éoliennes Siemens fournissent à elles seules 95% de l'énergie nécessaire au Maroc pour exploiter les ressources minérales non renouvelables des territoires occupés, selon un nouveau rapport WSRW.
La manifestation a été organisée par trois groupes de jeunes basés dans les camps de réfugiés. Ces groupes invitent tous les participants aux débats de la COP22 en cours à Marrakech à profiter de l'opportunité « à se renseigner sur l'injustice commise par le gouvernement marocain » envers les Sahraouis tant dans le passé que par les projets énergétiques « durables » actuels, qui sont perçus par beaucoup comme renforçant l'occupation.
« Les entreprises qui pillent nos ressources naturelles ne volent pas seulement nos ressources, elles usurpent également nos rêves et notre avenir et prolongent l’exil de notre peuple. Leurs agissements favorisent la politique et le calendrier marocains visant à détruire le peuple sahraoui », déclarent-ils.
Le Maroc occupe une partie du Sahara Occidental depuis 1975.
Le géant néerlando-norvégien de l'alimentation pour poissons admet utiliser de la farine de poisson provenant de la zone en conflit du Sahara Occidental occupé. Il a hier retiré de son site web une fausse allégation de durabilité.
Des tomates du Sahara Occidental occupé, certifiées par GLOBALG.A.P., sont vendues dans des épiceries allemandes avec une fausse indication de pays d'origine.
Un agriculteur réfugié sahraoui exprime son choc face au système de certification allemand qualifiant de durable l'agriculture marocaine dans son pays d'origine illégalement occupé.
La ville française de Dreux envisage d'ignorer une décision de justice française et de s'engager dans une opération de production d’énergie controversée, au Sahara Occidental occupé.